Actuellement, six souches de FEP ont été identifiées, et chacune d`elle est responsable de la même maladie.
Les chevaux atteints présentent typiquement des signes de dépression et une forte fièvre passagère. Ces prodromes contribuent à la difficulté du diagnostic de la maladie car on les retrouve dans de nombreuses maladies virales et bactériennes.
La conduite à tenir dans ce cas serait un traitement de soutien avec un antalgique et antipyrétique comme la flunixine.
Une numération formule à ce stade initial peut révéler une leucopénie modérée et un hémogramme normal.
7 à 10 jours après les premiers prodromes, les signes évoluent vers une perte d`appétit, des coliques, un ramollissement des selles pouvant aller jusqu`à une diarrhée aqueuse profuse, un oedème cérébral, des oedèmes déclives, de l`ascite, et potentiellement une fourbure engageant un pronostic vital. Les juments pleines affectées par la FEP peuvent avorter tardivement.
Le traitement est plus efficace s`il est initié rapidement dans l`évolution de la maladie. Les cas suspects de FEP devraient faire l`objet d`une fluidothérapie massive précoce afin de compenser la déshydratation observée et de corriger les déséquilibres hydro-électriques occasionnés par la diarrhée.
Le traitement étiologique anti-rickettsie, à base d`oxytétracycline, est également crucial, et les recommandations actuelles sont de traiter avec une posologie de 6,6 mg/kg IV pendant 5 jours. La réponse thérapeutique est souvent rapide et bonne. La Doxycycline a également été utilisée par de nombreux cliniciens.
Le diagnostic de la FEP reste problématique. Le diagnostic de laboratoire repose sur l`immunofluorescence, la technique ELISA, ou plus récemment la PCR. Aucune corrélation ne peut toujours être réalisée entre le titre révélé et la probabilité de la maladie, et la plupart de ces tests diagnostiques ne peuvent donc pas différencier un titre vaccinal d`un cas clinique présent.
La réalisation d`une cinétique peut alors aider, mais elle demande un intervalle de temps trop long ; l`isolation de l`agent étiologique, qui porterait un diagnostic de certitude, serait également trop lente pour la prise d`une décision thérapeutique précoce.
Les vétérinaires doivent en réalité, s`ils suspectent une FEP, initier un traitement immédiat car une toxémie, une fourbure ou la mort peuvent évoluer rapidement.
Le fait que la maladie évolue d`une manière légèrement différente chez les chevaux vaccinés rend le diagnostic clinique encore plus difficile pour les vétérinaires. Les chevaux vaccinés peuvent présenter une dépression modérée, une hyperthermie moins sévère et des crottins légèrement ramollis pendant quelques jours, et ne jamais développer d`autres signes. Les praticiens confrontés à de tels chevaux peuvent passer à côté du cas de FEP et ne pas l`identifier comme origine potentielle de cas plus sévères dans la région chez les animaux non vaccinés.
Source: Kenneth L. Marcella (2005): Conditions collide to propel PHF/Potomac horse fever must be treated rapidly to dodge fatalities. In: DVM Newsmagazine Jan 15, 2005. www.dvmnewsmagazine.com/dvm/
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